La congélation des Cryovials®, je vous partage quelques réflexions

Published : 13/12/2021 15:45:43
Categories : Applications

La congélation des Cryovials®, je vous partage quelques réflexions

Les techniques de congélation se sont développées en parallèle avec l’abaissement de la température de consigne offerte par les fabricants de congélateurs mécaniques ou de contenants d’azote liquide.

C’est pourquoi les contenants ont aussi évolué de manière à offrir un environnement sécuritaire aux échantillons qu’on y dépose et pour offrir une facilité d’utilisation aux techniciens et autres chercheurs. Je vais aborder ici aujourd’hui deux sujets qui font débat, tenter de jeter un peu lumière sur ceux-ci et, conséquemment, d’éclairer les choix des utilisateurs. Puisque Simport® est l’inventeur du Cryovial®, je me sens autorisé à vous partager sans préjudice mes opinions à ce sujet !

Pourquoi Simport® recommande-t-il de ne pas immerger les Cryovials® dans la phase liquide de l’azote ?

En passant, Simport® est loin d’être le seul fabricant à faire cette recommandation. Je ne crois pas avoir jamais vu un seul autre fabricant ne pas suggérer la même chose. La raison est simple. Si les vials cryogéniques sont généralement étanches lorsque bien utilisés, il n’existe pas de mécanisme qui permettrait de s’assurer que le bouchon est correctement vissé quand on le dépose dans le contenant d’azote. Le moindre défaut de vissage permettra conséquemment au liquide de s’introduire dans le vial. Déjà, c’est pas terrible comme résultat. L’azote des contenants est fréquemment contaminé par toute sortes de choses comme du Mycoplasma*. Ce n’est pas cool de mettre des Mycoplasmes dans nos cellules qu’on va éventuellement dégeler et ensemencer pour finir par contaminer nos incubateurs… Mais, en plus, on fait face à un danger potentiel. Lorsqu’on va sortir le vial pour le réutiliser, l’expansion rapide de l’azote qui passe de l’état liquide à l’état gazeux pourrait théoriquement transformer votre contenant en petite bombe, car son étanchéité retiendrait l’azote passant très rapidement de -196 C à 20 C, multipliant son volume et causant son bris soudain. Vidéo d'une bouteille qui explose avec de l’azote liquide

Évidemment, un vial cryogénique n’est pas une bouteille de boisson gazeuse, sa paroi est entre autre plus épaisse, et je sais que quantités de gens placent leurs vials dans la phase liquide et n’ont jamais rencontré ce type de problème. Mais ce risque demeure et nous nous devons vous mettre en garde. Afin de mitiger cette possibilité assurez-vous de conserver un espace de tête suffisant (10% du volume du vial par exemple) pour permettre l’expansion de l’échantillon, mais pas beaucoup plus pour éviter que de grandes quantité d’azote puissent s’accumuler dans le vial.

Quel type de bouchon choisir pour obtenir l’étanchéité maximale ?

Nous avons fait le choix chez Simport® de ne pas nous limiter à une technologie mais de les pousser toutes, aux maximum de leurs possibilités. Ainsi nous offrons des Cryovials® à filets internes et d’autres à filets externes. Ceux à filets internes ont été les premiers sur le marché, ils offrent une excellente étanchéité et nous les offrons avec un choix de type de joints, un style rondelle blanche qui est comprimée sur le dessus du tube (série T311) et un rond, rouge et unique à Simport® qui vient s’insérer entre la paroi interne du tube et le bouchons vissé (série T301).

Ensuite, lorsque le marché a commencé à considérer les tubes à filet externe, à cause entre autres de la diminution réelle ou perçue du potentiel de contamination, on a lancé trois autres modèles. Un a lèvre moulée (série T309) qui simplifie la fabrication car on n’a pas à insérer une rondelle dans le bouchon et qui a démontré son étanchéité dans nos tests de qualifications ainsi qu’un plus classique à rondelle blanche à comprimer sur le dessus du tube (série T310). Mais pour bien marquer notre domination dans ce domaine on a aussi lancé le nec plus ultra, le meilleur des cryovials sur le marché, la série T308. En effet celui-ci vous offre une longue lèvre intérieure moulée et en prime un joint à comprimer. C’est l’équivalent des bretelles et de la ceinture pour un vial cryogénique.

Mais enfin, lequel est le meilleur ? Je crois bien que ça dépend de vous, le client. De votre sensibilité, de la formation que vous avez reçue, du type d’échantillon que vous allez congeler et du moyen de congélation employé. La bonne nouvelle c’est que nous en offrons sûrement un qui répondra à vos besoins, et qu’on se fera un plaisir de vous en faire parvenir quelques échantillons pour que vous puissiez les essayer et vous faire une tête sur le sujet!

*Contamination au LN2 par le Mycoplasme

 

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